La semaine dernière, je publiais un article à propos de l’arrivée des hashtags sur Facebook. Bien connus notamment sur Twitter et Google+, ces mots-clics (terme créé et proposé en janvier 2011 par l’Office québécois de la langue française) sont encore inconnus de mes amis Facebook qui se demandent encore à quoi ils servent et pourquoi ils sont arrivés sur leur réseau bleu. Voici quelques explications pour que vous puissiez apprendre à les utiliser.
En France, le « hashtag » est traduit par « mot-dièse ». Au Québec, on utilisera plutôt « mot-clic ». Les initiés, eux, continuent à utiliser le terme anglophone qui est très répandu (ce que je ferai dans cet article, n’en déplaise aux fiers défenseurs de la loi 101).
Les hashtags précédés du symbole croisillon (ressemblant au « dièse », mais ayant une typographie différente), ne datent pas d’hier. Je me souviens qu’à l’époque où j’ai commencé à utiliser Internet de façon intensive, le hashtag était courant sur le réseau de communication IRC. Il avait une tout autre signification; il désignait le canal sur lequel les utilisateurs se retrouvaient pour discuter entre eux.
Qu’est-ce qu’un hashtag et à quoi sert-il ?
Aujourd’hui, le hashtag est omniprésent sur de nombreux réseaux sociaux. On le retrouve notamment (et principalement) sur Twitter, mais aussi sur Google+, Instagram, Tumblr, Pinterest et, depuis peu, sur Facebook. Les hashtags sont des mots-clés qui permettent de trouver les discussions et les publications liées par une même thématique sur le réseau social. Par exemple, si je publie une information qui concerne ma région du #SagLac, en cliquant sur ce hashtag vous verrez les publications postées par les autres personnes qui parlent aussi du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
On les associe également aux publications comme étiquette (ou « tag ») pour mieux les retrouver parmi les autres contenus. Ainsi, les hashtags permettent non seulement aux utilisateurs du réseau de découvrir des publications, des commentaires et d’autres utilisateurs qui discutent sur un même sujet, mais aussi de retrouver du contenu qu’ils ont déjà publié. Pour mon usage personnel et professionnel, je me sers de Google+, entre autres, pour retrouver des sujets intéressants sur lesquels j’ai discuté avec les autres membres et qui me servent de repères pour retrouver des réponses aux mêmes questions qui me sont souvent posées.
Enfin, sur Twitter, on utilisera parfois le hashtag pour renforcer une idée ou une opinion exprimée dans un message : « Je viens de découvrir les hashtags sur Facebook et je les aime bien! #PasSiBeteQueCa ».
Explication du « hashtag » par un exemple
Durant le weekend du 14 au 16 juin 2013 avait lieu le Grand défi Pierre Lavoie au Québec. Les personnes qui suivaient l’événement sur Twitter ajoutaient à leurs messages (tweets) les hashtags officiels du grand défi, soit #gdpl2013 et #1000km2013. Ainsi, en cliquant sur l’un ou l’autre de ces mots-clics, il était possible de savoir les dernières nouvelles, les étapes franchies par les participants et les discussions liées directement à la course des cyclistes.
Puisque le Grand défi de Pierre Lavoie (devenu national en 2008) tient son origine de ma région, le hashtag #SagLac était aussi souvent utilisé. Cela permettait de transmettre l’information aux membres Twitter du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui ne suivaient pas nécessairement l’événement, mais qui voyaient passer les informations liées au hashtag « SagLac ».
J’en ai fait l’expérience sur Facebook. Cela m’a permis de constater que plusieurs personnes de ma région et du Québec ont commencé à utiliser ces mots-clics sur le grand réseau au milliard d’utilisateurs. Peut-être est-ce le fruit du hasard, mais j’ai vu le nombre d’abonnés à mon compte Facebook augmenter depuis ma première utilisation des hashtags (alors que ce nombre stagnait depuis plusieurs semaines).
Pourquoi des hashtags sur #Facebook?
Pour répondre à cette question, il faut mettre en évidence que Twitter est toujours très populaire et que Google+ est en pleine croissance. Facebook, pour sa part, voit son bassin d’utilisateurs stagner depuis un certain temps. La faute lui revient, en partie, puisqu’il n’a pas su se démarquer de la concurrence et susciter assez l’intérêt de ses membres actuels qui commencent à aller voir ailleurs. Facebook a fait quelques tentatives de nouvelles applications et améliorations ces derniers mois qui ont déçu les utilisateurs. Je pense entre autres à l’application « Home » sur Android qui s’avère être un échec monumental. Je ne saurais oublier ce nouveau fil d’actualités annoncé au début du mois qu’à peu près personne en dehors des États-Unis n’a reçu sur son profil.
On peut en déduire que Facebook n’a d’autre choix que de proposer des fonctionnalités qui ont du succès sur les autres réseaux sociaux pour fidéliser ses utilisateurs. Ainsi, les hashtags permettront à Facebook de diversifier davantage le contenu sur sa plateforme et créeront davantage de liens entre les utilisateurs. On n’a qu’à voir leur popularité durant les émissions de télé ou les grands événements comme le Super Bowl pour comprendre leur réel intérêt. Avec ceux-ci, Facebook opère un changement majeur dans l’utilisation et la base même de sa plateforme. Depuis toujours, le grand réseau bleu est axé sur les individus (amis, famille, etc.), alors que Twitter et Google+ sont axés sur les centres d’intérêt, les sujets et les informations diffusées en temps réel.
Évidemment, en créant plus de liens entre les membres de son réseau qui trouveront du contenu publié par d’autres personnes que leurs amis et les pages auxquels ils sont abonnés, Facebook pourra afficher davantage de publicités ciblées pour satisfaire les investisseurs en Bourse. Facebook suit simplement une vague déjà forte depuis quelques années. Seul le temps nous dira si le réseau est embarqué trop tard ou pas dans le bateau…