Dans le domaine informatique, nous assistons à l’évolution d’une famille d’ordinateurs portatifs destinés principalement (du moins pour le moment) aux professionnels. Ce sont les ultraportables. Des ordinateurs portatifs de taille réduite pouvant être transportés et utilisés n’importe où avec un encombrement minimum. Dernièrement, le fabricant Apple a lancé une campagne publicitaire mettant en vedette son ultraportable nommé MacBook Air. Un slogan nous le présente comme étant le portable le plus fin au monde. Difficile d’en douter quand on le voit sortir tout droit d’une enveloppe jaune de bureau. Il est mince, certes. Le plus mince au monde? Peut-être. Mais ce n’est pas sans avoir subi un amaigrissement qui le prive de certaines fonctionnalités essentielles. Une lacune qui me rappelle étrangement celle du célèbre iPod.
Loin de moi l’idée de vouloir dénigrer Apple. Je connais des personnes qui ne jurent que par leurs produits. J’ai moi-même succombé à la tentation en me procurant, il y a trois ans, mon tout premier baladeur iPod. Je dois également admettre que le Mac, pour l’avoir essayé quelques fois, est plutôt simple d’utilisation et très beau graphiquement. Apple est devenu avec le temps un gage de simplicité et de fiabilité. Pourtant, il y a une facette de la firme qui ne me plait pas.
Tout comme moi, de nombreux utilisateurs de l’iPod ont souvent dénoncé le fait que le baladeur numérique le plus vendu au monde est dépourvu de certaines fonctionnalités qui sont présentes dans les produits de la concurrence. Je parle entre autres de la radio FM et de l’enregistrement vocal intégrés. Ces caractéristiques peuvent lui être ajoutées en achetant des accessoires qui viennent gonfler la facture déjà salée de l’iPod. Après avoir proposé l’an dernier son iPhone qui se veut être un téléphone portable révolutionnaire, Apple revient cette année avec ce qu’elle dit être le portable le plus mince au monde. Il est un ordinateur impressionnant. Mais certains, tout comme moi, n’apprécieront peut-être pas l’absence de certains composants qui, même s’ils ne sont pas indispensables, demeurent tout de même très pratiques.
Ainsi, l’ultraportable MacBook Air est dépourvu d’un lecteur optique et d’un port réseau pour la connexion Internet. Apple a bien sûr prévu combler ce manque en proposant un lecteur/graveur de DVD externe, très petit et spécifiquement conçu pour le portable, que l’on peut se procurer séparément (encore!) pour la somme de 100 $. Quant à la connexion réseau, je me permettrai de penser qu’Apple a choisi de ne pas l’intégrer tout simplement parce que le portable a été conçu pour la connexion sans fil (d’où le nom MacBook « Air »). Sur ce point, il offre le Wi-Fi et le Bluethoot. Mais la plus grande lacune du portable en est une de taille. En effet, à l’heure où les accessoires USB envahissent les rayons des boutiques d’électronique et informatique, le MacBook Air n’offre qu’un seul port pour les connecter.
Le nouveau bijou informatique d’Apple est proposé en quelques versions dont la plus dispendieuse est au prix exorbitant de 3300 $. On ne pourra pas s’étonner de voir certains utilisateurs se tourner vers la concurrence. Je parle entre autres du Thinkpad x300 du fabricant Lenovo. Cet ultraportable est légèrement plus épais que le MacBook Air, mais il intègre tout ce que ce dernier ne possède pas. On parle ici d’un lecteur/graveur DVD, d’un port réseau Éthernet et de trois ports USB, ce qui est pour moi le minimum de connectique que tout ordinateur portable actuel devrait offrir.
Est-ce que la firme à la pomme a choisi délibérément de ne pas intégrer ces composants ou elle n’avait pas le choix de le faire compte tenu de la minceur du produit? Laissons les spécialistes et les consommateurs spéculer sur cette question. Il n’en demeure pas moins qu’Apple a toujours été à l’avant-garde de la technologie. Peut-être qu’avec son nouveau produit et la campagne publicitaire qui l’accompagne, elle réussira à créer une nouvelle tendance où l’ultraportable sera devenu le standard sur le marché des ordinateurs portables grand public.