Le 28 juin 2011, Google lançait à la surprise de tous un réseau social baptisé Google+. Ouvert alors seulement à ceux qui avaient une invitation, il était considéré par de nombreux professionnels comme étant un projet sans avenir. Deux ans plus tard, il a réussi à prendre sa place sur ce marché dominé par Facebook. Les fidèles utilisateurs de Google+, dont je fais partie, célèbrent aujourd’hui ce réseau qui ne cesse de s’améliorer pour notre plus grand bonheur.
Mon intérêt envers la couche sociale qu’a développé Google pour ses services est connu de tous. Si j’étais déjà conquis dans mes premiers mois d’utilisation de Google+, j’en suis devenu un adepte fidèle et très actif qui s’en sert de toutes sortes de façons. Qualifié de « réseau fantôme » lors de sa première année, Google+ s’est vu attirer un public moins « geek » au cours de la deuxième. Je peux moi-même témoigner de ce fait puisque plusieurs de mes abonnés Facebook (et certains amis) ont tenté l’expérience Google+ et en sont devenus des utilisateurs réguliers.
Quelques statistiques …
Dans son dernier rapport sur l’utilisation des médias sociaux au Québec qui a été publié récemment, @Cefrio indique que Google+ compte 35,4 % des internautes présents sur les réseaux sociaux. Ce chiffre était de 22,6 % dans le rapport de 2012. C’est bien au-delà des 15 % de Twitter qui est mon réseau de prédilection et qui, pourtant, semble plus utilisé au Québec. La présence des médias et leur utilisation régulière pour leurs différentes plateformes en sont sûrement pour quelque chose. Ailleurs dans le monde, une autre étude dévoilait en mai que Google+ est maintenant le deuxième réseau social en terme de nombre d’utilisateurs. Cette étude (et plusieurs autres) est toutefois critiquée puisque Google tient compte de ses autres services interconnectés à son réseau social, ce qui viendrait fausser grandement les chiffres en terme d’utilisateurs « actifs ».
Si les statistiques ne font pas l’unanimité, il faut être un utilisateur régulier de Google+ pour constater l’engouement croissant des internautes envers ce réseau social. À titre personnel, de nouvelles personnes commentent chaque jour mes publications et discutent avec les habitués qui échangent avec moi depuis les débuts du réseau.
Un réseau social qui sait évoluer
Il faut l’admettre, l’une des forces de Google+ est l’évolution constante de son interface et de ses fonctionnalités. D’ailleurs, c’est devenu un cheval de bataille face à Facebook qui, contrairement à son concurrent, n’a pas modifié son design depuis quelques années. À ce sujet, le nouveau fil d’actualités annoncé en mars dernier n’est toujours pas arrivé sur le compte de la plupart des utilisateurs. Une négligence de la part de Facebook qui a profité à Google. Ce dernier a présenté lors de sa conférence I/O en mai dernier une nouvelle interface pour son réseau social, de même qu’une nouvelle application « Hangouts » qui fusionne tous ses anciens services de messagerie instantanée. Toutes des nouveautés (plus de 41) qui ont été mises en place le jour même de la conférence.
Au cours de la dernière année, Google+ a également ajouté à sa couche sociale les communautés. Celles-ci permettent à leurs membres de publier du contenu dans diverses catégories prédéfinies par le gestionnaire. Plus récemment, la boîte de notifications a complètement été repensée. Plus fonctionnelle, elle se souvient des notifications lues et celles que l’on a pas encore consultées. J’ai d’ailleurs publié un article concernant cette amélioration qui était plutôt la bienvenue.
Aujourd’hui, pour le deuxième anniversaire, Google propose aux développeurs (webmestres) de nouveaux boutons et « badges » à mettre sur leur site. C’est une belle façon d’améliorer la visibilité de notre profil ou de notre page, mais aussi celle de Google+ sur le Web.
Le réseau social de demain
Il est difficile de comparer Google+ à Facebook ou à d’autres réseaux comme Twitter. Il n’est pas qu’un simple réseau social, mais une couche sociale à un ensemble de services. L’uniformité du design sur ceux-ci et leur interaction les uns avec les autres démontrent bien une partie de la stratégie de Google. Je dis bien une partie de celle-ci, car on ne sait jamais vraiment ce qui se cache derrière les choix et décisions de la société. On peut penser, entre autres, à la fermeture de Google Reader le 1er juillet prochain. Plusieurs utilisateurs de Google+ pensent déjà que Google utilisera sa couche sociale comme nouvelle plateforme pour remplacer à long terme les flux RSS. Une hypothèse qui est loin d’être superflue.
Quelle est donc la stratégie à long terme de Google avec sa couche sociale? Les avis sur le sujet sont plutôt partagés. Plusieurs spécialistes parlent radicalement d’un contrôle total du Web par Google. À dire vrai, je sais que Google collecte mes données autant que peut le faire Facebook. Mais tant qu’à choisir entre un réseau qui le fait uniquement pour m’afficher de la publicité ciblée, et l’autre qui fait la même chose pour améliorer mon expérience utilisateur sur différents services, j’opte pour le deuxième.
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Discussion
4 commentaires
Sur « Google+ fête ses 2 ans : le réseau fantôme toujours vivant »
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Google plus est encore sous perfusion pour vivre, mais en effet l’intégration à l’ensemble des services est un atout plus que majeur pour le géant du web.
De plus Google me semble beaucoup plus réactif pour utiliser les informations collectées que facebook, et donc améliorer l’expérience utilisateur.
@Brigitte c’est la force de Google avec son réseau. Réactif aux commentaires de ses utilisateurs. Évidemment, Google collecte aussi nos données. Mais je préfère que les miennes soient récoltées pour améliorer mon expérience utilisateur (même si c’est aussi pour la publicité ciblée, on est pas dupe), que Facebook qui, depuis son entrée en Bourse, ne propose que des fonctionnalités pour son propre intérêt et celui des investisseurs.
Pour moi, Google Plus permet de lire des articles de pages, mais mes amis sont très peu actifs sur ce réseau social; Je pense quand même que Google va nous y plonger et qu’il deviendra incontournable à l’avenir.
C’est le problème actuel, les « amis » Facebook n’y sont pas encore. Comme vous dites, cela va changer…