Symantec, qui produit le logiciel antivirus Norton, a récemment publié un rapport sur la sécurité Internet au cours du deuxième semestre de 2007. Les chiffres sont plutôt inquiétants. En décembre dernier, il y avait selon la firme 1 122 311 de virus, vers et logiciels espions présents dans le cyberespace. Les deux tiers de ce nombre ont été créés dans cette seule année. Je ne répéterai jamais assez aux gens qui me demandent de l’aide après avoir été infectés par des virus informatiques que la meilleure façon de s’en protéger est d’abord de faire preuve de vigilance. Ce conseil est d’autant plus vrai aujourd’hui puisque le rapport de Symantec indique clairement que les pirates ciblent davantage le particulier plutôt que les grands réseaux d’entreprise où les attaques sont plus souvent déjouées.

La cybercriminalité prend plusieurs formes. Chacune possède ses propres techniques de contamination et d’attaque. Parmi les menaces en croissance, citons le Cheval de Troie qui représente à lui seul 71 % des codes malicieux utilisés dans le deuxième semestre de 2007. La popularité des réseaux sociaux comme FaceBook n’est peut-être pas étrangère à cette progression constante des infections. Le Cheval de Troie est un programme qui permet à un pirate informatique de contrôler un ordinateur connecté à Internet. Les utilisateurs des réseaux sociaux ont confiance à ces sites et ils peuvent très souvent télécharger n’importe quel fichier simplement parce que l’endroit leur semble inoffensif. Selon mon expérience professionnelle, je peux aussi affirmer que les logiciels d’échange de fichiers (Peer-To-Peer) sont souvent la source de nombreuses infections causées par les virus informatiques.

Symantec note également que le nombre de pourriels (Spam) est en nette progression. Au deuxième semestre de 2006, plus de 61 % des courriels en circulation sur Internet étaient du courrier indésirable. L’an dernier, à la même période, ce chiffre était passé à 71 %. Je profite de ces statistiques pour sensibiliser les internautes aux nombreux messages qu’ils transmettent comme des chaînes de lettres. Lorsqu’on vous dit de passer le message à dix de vos contacts pour éviter que MSN Messenger ne devienne payant (il ne le sera jamais!), vous contribuez à engorger les serveurs Internet et à ralentir le réseau. Votre courriel n’a rien de pornographique, mais il n’en demeure pas moins du courrier indésirable.

Je parlais plus haut des réseaux sociaux très populaires en ce moment. Ils ne sont qu’un simple exemple des sources pouvant contaminer votre ordinateur. Méfiez-vous des sites auxquels vous avez confiance. Certaines pages Web peuvent avoir été détournées par des pirates pour recueillir vos données personnelles comme votre numéro de carte de crédit ou celui de votre compte bancaire. C’est ce que l’on appelle l’hameçonnage (ou Phishing). Selon Symantec, cette forme de piratage est malheureusement en constante progression. À ce sujet, plusieurs institutions financières ont déjà sensibilisé les utilisateurs aux risques qu’elle représente. La Caisse Populaire Desjardins, au Québec, a d’ailleurs pris des mesures récemment pour renforcer la sécurité sur son site Internet en ajoutant à la procédure de connexion certains paramètres personnalisés.

Utiliser Internet de façon sécuritaire, c’est avoir l’œil attentif aux signes qu’il vous donne. Par exemple, lorsque vous devez vous connecter à un compte tel celui du site de votre institution financière, assurez-vous que votre navigateur affiche un petit cadenas verrouillé. Celui-ci est notamment affiché au bas du navigateur et dans sa barre d’adresse. De plus, la sécurité du site peut être confirmée, généralement, lorsque son adresse commence par https:// plutôt que http://. Cette vigilance est valable pour tous les services et logiciels que vous utilisez. Comme le dit si bien le dicton, « mieux vaut prévenir que guérir »!