Il y a deux semaines, j’ai essayé pour la première fois la console Wii de Nintendo. Plusieurs personnes m’en avaient parlé en bien. Je dois avouer que nous sommes loin de ma bonne vieille console Super Nintendo, même si ma première soirée avec la Wii ne m’a pas vraiment convaincu. Ce qui rend la Wii si populaire est nul doute l’interactivité innovatrice qu’elle apporte dans les jeux vidéo. Grâce à sa télécommande révolutionnaire, elle fait bouger les jeunes et les plus vieux qui prennent maintenant part activement à l’action qui se déroule à l’écran. Malheureusement pour Nintendo, sa célèbre télécommande fait l’objet de certaines spéculations concernant certains brevets de technologies utilisées dans celle-ci. Nintendo fait face aujourd’hui à la Commission américaine de commerce international.
Depuis quelques mois maintenant, la Wii est la console la plus vendue aux États-Unis. Nintendo pourrait cependant voir retirée du marché américain sa console si elle est reconnue coupable de violation de brevets.
Ce n’est pas la première fois que la compagnie japonaise fait face à des accusations de cette nature. En mai dernier, la compagnie texane Anascape a eu gain de cause devant un juré fédéral après avoir intenté des poursuites contre Nintendo. Celles-ci visaient principalement des brevets concernant les contrôleurs GameCube (Classique et WaveBird), ainsi que le pad Classique Wii.
La Cour avait alors ordonné à Nintendo de payer la somme de 21 millions de dollars en dommages et intérêts. La cause a été portée en appel. Nintendo a cessé de produire des manettes estampillées GameCube, mais peut librement vendre le pad Classique Wii en attendant la décision d’appel.
Aujourd’hui, c’est la « Wiimote » qui est en cause. La société Hillcrest Laboratories, au Maryland (États-Unis), a porté plainte à la Commission américaine de commerce international. Elle détiendrait quatre des brevets utilisés illégalement dans la télécommande fournie avec la Wii. La technologie pour laquelle trois brevets auraient été déposés concerne la détection du mouvement de la télécommande. L’autre aurait rapport avec un logiciel graphique.
Si la Commission américaine de commerce international reconnaît Nintendo coupable de ces violations de brevets, elle pourrait interdire l’importation de consoles Wii aux États-Unis. Nintendo n’est pas au bout de ses peines puisque Hillcrest Laboratories poursuit également la compagnie devant un tribunal du Maryland.
Cette défaite devant la justice américaine pourrait nuire grandement à Nintendo qui connaît un succès phénoménal avec la Wii à travers le monde. Aux États-Unis seulement, il s’est vendu plus de 453 000 exemplaires de la console en août dernier. À trois mois des fêtes de fin d’années, j’imagine que Sony (Playstation 3) et Microsoft (Xbox 360) doivent se croiser les doigts pour que les États-Unis disent enfin non à la Wii!