Le temps où j’allais à l’école est maintenant loin derrière moi. Même si j’écoutais de la musique à longueur de journée avec mon baladeur à cassette de Sony, le jeune sage et discipliné que j’étais le rangeait dès que la cloche pour le début du cours sonnait. Il faut dire que les règlements de l’école étaient stricts et appliqués à la lettre. Aujourd’hui, le personnel enseignant doit composer avec la technologie omniprésente actuelle. De plus en plus de jeunes possèdent leur propre téléphone cellulaire, et la mode aux baladeurs numériques de petite taille a fait en sorte qu’ils peuvent apporter leur musique en classe. On le sait, Apple a révolutionné le domaine du divertissement numérique. Son iPhone et son iPod offrent d’ailleurs bien plus que la lecture de musique et de vidéos. C’est pour cette raison que certaines universités des États-Unis rendront obligatoire cet équipement interdit dans la plupart des établissements scolaires.
Les produits Apple seraient-ils en voie de devenir un équipement de base dans les écoles de haut niveau? Certains responsables en milieu scolaire aux États-Unis croient qu’il s’agit tout simplement de la voie du futur. Bien que l’iPod soit quelque peu limité pour un usage pédagogique, l’iPhone, lui, est tout désigné pour l’apprentissage. Ce gadget maintenant en vente partout sur le globe permet en effet d’utiliser un grand nombre d’applications de toutes sortes. On pourra, par exemple, retrouver facilement les étudiants sur le campus et leur transmettre des informations importantes comme des modifications à leur horaire et les activités du jour.
Ainsi donc, l’un des responsables de l’Abilene Christian University au Texas a déjà commandé 600 iPhones et 300 iPods pour les étudiants qui commenceront les cours très bientôt (si ce n’est pas déjà fait). Trois autres universités se seraient montrées intéressées aux produits d’Apple : University of Maryland, Oklahoma Christian University et Freed-Hardeman University.
Les étudiants, qui participent à certains projets pilotes d’autres universités, doivent tous payer des frais de service. Mais l’utilisation sur le campus est illimitée. Je me demande si cette dépense pourrait être une bonne raison pour obtenir plus de bourses d’études!?
Si certains croient que ces gadgets sont l’avenir de l’enseignement traditionnel, d’autres craignent qu’ils en viennent à remplacer les professionnels de l’enseignement. Pour sa part, Robert Summers, qui enseigne le droit depuis 40 ans au Cornell Law School, a annoncé que cet équipement (et bien d’autres comme les ordinateurs portables) n’entrerait jamais dans sa salle de cours.
Les opinions sont partagées. Cette idée n’est pour le moment concrétisée qu’aux États-Unis. Sera-t-elle développée dans un futur plus ou moins lointain dans les écoles du Québec? J’imagine déjà la polémique et les nombreux débats, tant au niveau du personnel enseignant que des parents, qu’elle occasionnera.