Au printemps 2017, le Québec a vécu une situation météorologique particulière. La neige abondante tombée au cours des dernières semaines de l’hiver est restée au sol plus longtemps qu’à la normale. Lorsque la température a dépassé le point de congélation, elle s’est accompagnée de précipitations de pluie très abondante. Ce « cocktail » météo a provoqué de nombreux débordements des cours d’eau partout dans la province. Comment se préparer à de telles inondations ? Le Gouvernement du Québec nous donne une partie de la réponse avec sa nouvelle application Web.
Article mis à jour le 12 juillet 2018
Le débordement des cours d’eau lors de la fonte des neiges au Québec est chose courante. Mais les autorités et les citoyens arrivent généralement à gérer la situation et à limiter les dommages dans les différentes villes de la province. Le cas du printemps 2017 est plutôt exceptionnel. Cette année-là, dame nature ne nous a pas fait de cadeau. La situation est telle qu’une page Wikipédia a même été créée à propos de cet événement météorologique.
S’il est difficile de prévoir avec exactitude longtemps d’avance qu’il y aura ou non de telles inondations, on peut essayer de se donner des moyens de se préparer au cas où elles surviendraient.
Je suis agréablement surpris de l’initiative du Gouvernement du Québec qui offre aujourd’hui un nouvel outil pour ses citoyens. Baptisé « Géo-Inondations », il a été développé avec IGO2 (Infrastructure géomatique ouverte), le premier logiciel libre (Open Source) de l’Administration publique québécoise en géomatique.
L’application propose une cartographie de la province où il est possible de repérer les zones à risques d’inondation partout sur le territoire et ainsi mieux se préparer à faire face à la situation.
La cartographie de Géo-Inondations est similaire à ce que proposent des services comme Google Maps. Il est possible notamment de faire une recherche d’une zone en particulier ou d’utiliser une icône de géolocalisation pour accéder directement et rapidement à son secteur. On peut aussi « zoomer » à volonté la carte pour avoir une vue plus large ou plus rapprochée d’un lieu, ainsi qu’afficher celle-ci en mode « plan » ou « satellite ».
Les zones à risques sont délimitées par des codes de couleurs qui permettent d’identifier le type de courant que l’on retrouve dans les zones inondables.
Par ailleurs, l’application propose également une section accessible depuis le menu qui mène vers un historique des inondations. Les renseignements fournis dans cet historique proviennent des informations signalées par les municipalités aux directions régionales du ministère de la Sécurité publique.
L’outil a été conçu par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, en collaboration avec le ministère de la Sécurité publique, le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Sa réalisation fait suite à la mise en place du plan d’action en matière de sécurité civile relatif aux inondations qui a été rendu public le 1er mars 2018.
L’application est plutôt bien pensée et fonctionne aussi bien sur mobile que sur ordinateur (l’interface est pratiquement identique sur les deux plateformes). Au moment d’écrire ces lignes, le chargement de la cartographie s’avère toutefois un peu lent par moment sur certains appareils. J’imagine que ce sera éventuellement corrigé.
Lien vers l’application Géo-Inondations :
https://geoinondations.gouv.qc.ca
Site « Vigilance » pour connaître les plans d’eau sous surveillance continuelle :
https://geoegl.msp.gouv.qc.ca/adnv2/
Répertoire du projet « Open Source » IGO2 :
https://github.com/infra-geo-ouverte/igo2-lib
Un document du Barreau du Québec sur les aspects juridiques des inondations :
https://www.barreau.qc.ca/media/1468/trousse-inondations-2018.pdf