L’année dernière, j’en ai eu assez d’entendre parler d’environnement. Non pas que le sujet me laissait indifférent, mais j’avais l’impression que les acteurs importants de la nouvelle réalité écologique ne s’en souciaient guère. L’échec du protocole de Kyoto, qui n’a pas vraiment été respecté par la plupart des pays initiateurs jusqu’à maintenant, force à admettre que les dirigeants proposent souvent des solutions dans le but de bien paraître aux yeux des environnementalistes. J’ai donc cessé de subir l’ampleur médiatique qu’a prise l’inaction des grands décideurs et j’ai pris sur moi de contribuer à la préservation de notre planète. J’ai démarré en 2007 un service de récupération d’ordinateurs afin de sensibiliser les gens sur l’impact de leur geste lorsqu’ils jettent aux ordures leur matériel informatique. Je suis soulagé de constater qu’au premier trimestre de 2008, la question environnementale semble préoccuper davantage les grandes compagnies technologiques de ce monde.
Nous avons souvent peu conscience que l’utilisation même de centaines d’ordinateurs dans une grande compagnie a un impact significatif sur l’environnement. Les grands réseaux consomment de façon excessive l’électricité produite avec l’eau qui n’est malheureusement pas inépuisable. Notre ressource hydro-électrique provient de centrales qui produisent également des émissions à effet de serre nocives pour la couche d’ozone qui nous protège du soleil. Ce grand cercle vicieux est enfin au cœur de la présentation que font plusieurs exposants du CeBIT 2008, l’un des événements les plus importants dans le domaine de la technologie. Centré principalement sur l’informatique, il permet aux professionnels et amateurs de découvrir les nouveautés à venir et les idées futuristes que projettent de réaliser les grandes compagnies.
Ainsi, plusieurs d’entre elles proposent enfin des développements tels que des serveurs qui consomment moins d’électricité et des centres de données sans émissions de carbone. Voilà ce qui est pour moi l’essence même de l’expression « s’attaquer à la source du problème ».
Nous sommes déjà nombreux à nous préoccuper de l’environnement. De simples gestes comme l’achat de sacs réutilisables à l’épicerie, le recyclage du papier et du carton, l’abonnement à la facture en ligne plutôt que celle sur papier et le covoiturage permettront à long terme de préserver ce qui nous a été donné. Il ne faut pas croire que notre simple participation à cet effort collectif ne pourra pas changer les choses. Notre action est aussi importante que celle initiée par une compagnie telle qu’Apple, qui a longtemps été au palmarès des entreprises qui polluent le plus (selon les rapports publiés par Greenpeace).
Chacun a sa part de responsabilités s’il ne veut pas que l’avenir de l’homme se résume à une disparition totale comme celle des dinosaures. Au moins, aujourd’hui, le simple individu n’a plus le sentiment d’être le seul à en prendre conscience. Il était temps que les entreprises technologiques montrent l’exemple. Après tout, elles sont bien les auteures de cette surconsommation qu’on nous reproche tant.