J’ai des maux de tête dès que je pense à Windows Vista. Cette version du système d’exploitation de Microsoft est sortie en 2007. À cette époque, j’étais travailleur autonome et j’offrais des services à domicile chez les particuliers. J’en ai perdu des heures à déboguer ce système reconnu pour son instabilité et qui, aujourd’hui, n’est enfin plus supporté par Microsoft. Au revoir Vista, je ne te regretterai pas !
La patience est une vertu que possèdent la plupart des techniciens informatiques. Au fil des ans, ma passion pour cette profession m’a permis de passer au travers de nombreux problèmes que j’ai toujours réussi (la plupart du temps) à résoudre. De la patience, j’en ai à revendre comme on dit.
Mais durant deux ou trois années, j’ai dû mettre cette patience à rude épreuve alors que plusieurs de mes clients de l’époque ont acheté un ordinateur équipé de Windows Vista. J’ai eu moi-même ce système tout au plus quelques mois avant de perdre patience et de réinstaller le bon vieux Windows XP qui était déjà là depuis 6 ans et que l’on trouve encore aujourd’hui sur plusieurs machines en entreprise.
Les problèmes qui ont donné une mauvaise réputation à Windows Vista
Qu’est-ce qui n’allait pas avec Windows Vista ? La première chose qui me vient en tête est ce grattement du disque dur qui ne s’arrêtait jamais et qui provoquait des ralentissements importants du système.
Ce problème était dû en partie à une nouvelle fonctionnalité d’indexation des fichiers qui servait à accélérer le traitement des résultats de recherches effectuées dans l’explorateur de Windows. Le système créait alors un index qui n’en finissait plus de se construire. En voulant accélérer cette fonctionnalité, Microsoft a plutôt provoqué un ralentissement généralisé de Windows. Les lenteurs peuvent aussi être expliquées par la défragmentation automatique du disque dur, une fonctionnalité activée par défaut dans Windows Vista.
En accompagnement à ces ralentissements réguliers, des problèmes de mémoire ont aussi eu raison de la fluidité de l’interface de Windows Vista. La faute ici revient peut-être en partie aux fabricants qui ont sûrement mal compris les exigences réelles demandées par Microsoft pour son nouveau système. Ce dernier avait besoin au minimum de 500 Mo de mémoire vive pour bien fonctionner, alors que de nombreux nouveaux ordinateurs vendus avec Windows Vista étaient équipés de seulement 256 Mo de mémoire.
Je me souviens toutefois que mon ordinateur de l’époque répondait grandement à ces exigences, ce qui n’a pas empêché la machine de tourner au ralenti et de « planter » régulièrement.
Outre les ralentissements, les bogues à répétition et les erreurs fréquentes au démarrage de Windows, les utilisateurs ont dû composer avec la nouvelle fonctionnalité de contrôle du compte utilisateur (UAC). Celle-ci permet d’afficher une alerte lorsqu’on tente, par exemple, d’installer un logiciel ou de modifier un paramètre de Windows. Plutôt utile dans les versions suivantes de Windows, cette fonctionnalité sous Windows Vista a été un vrai calvaire. Les alertes s’affichaient régulièrement pour tout et pour rien.
Un système mal aimé qui a pourtant donné suite à Windows 7
Le successeur de Windows Vista est considéré encore aujourd’hui comme étant le meilleur Windows ayant été conçu par Microsoft. Même s’il nous a fait oublier assez rapidement l’infâme Vista, on doit reconnaître que ce dernier est à la base de plusieurs fonctionnalités des versions de Windows subséquentes.
Je pense notamment au fait que Windows Vista a été le premier système grand public de Microsoft à être offert en version 64 bits. Aujourd’hui, la grande majorité des installations de Windows 10 sont faites à partir de la version 64 bits du système plutôt que celle en 32 bits. L’un des avantages d’un système à 64 bits est la prise en charge d’une mémoire vive allant jusqu’à 128 Go, contre 3,25 Go pour le système 32 bits. Vous comprendrez alors son importance sur les ordinateurs actuels qui sont souvent vendus avec plus de 12 Go de mémoire vive.
Ensuite, l’interface graphique que l’on connaît aujourd’hui avec Windows 10 et Windows 7 n’aurait peut-être pas été la même sans l’expérimentation de l’interface « Aero » introduite dans Vista. Elle a été la première à proposer des effets visuels calculés par la carte graphique plutôt que par le processeur central de l’ordinateur (ce qui, ironiquement, aurait dû permettre une accélération du système).
Le reste est beaucoup plus technique, je m’abstiendrai donc d’en faire mention.
Fin du support étendu de Windows Vista le 11 avril 2017
Il y a déjà 5 ans, Microsoft a mis fin au support de Windows Vista pour les particuliers. Ce 11 avril 2017 (jour de sortie de la mise à jour Creators Update de Windows 10), la firme a fait de même pour le support étendu aux entreprises. Cela veut donc dire qu’il n’y aura plus aucune mise à jour de sécurité pour corriger les failles qui seront éventuellement découvertes dans ce système. Heureusement, il semblerait que Vista ne représente plus que 1 % du marché des systèmes d’exploitation de Microsoft.
Si votre ordinateur fonctionne toujours avec Windows Vista, je vous félicite. Vous êtes une personne encore plus patiente que moi. Blagues à part, il faudra penser à mettre à niveau votre ordinateur vers un système d’exploitation plus récent pour éviter divers problèmes.
Mieux encore, il serait peut-être temps de remplacer votre « ordinosaure » par un appareil plus récent équipé de Windows 10. Le changement sera quelque peu drastique, mais vous pourrez toujours me demander de l’aide en commentant cet article.
Note : les captures d’écran incluses dans cet article proviennent d’un excellent dossier sur Windows Vista publié par le site Clubic : http://www.clubic.com/article-66145-1-microsoft-windows-vista-rtm-dossier.html