Chaque jour, je lis un nombre considérable d’articles provenant de blogues très connus. Malheureusement, plusieurs d’entre eux présentent régulièrement des textes parsemés de fautes d’orthographe et de grammaire. Je recommande souvent Antidote, un outil linguistique québécois que tout rédacteur devrait avoir sur son ordinateur. La version 9 du logiciel se dévoile avec une mouture qui semble être sa plus grande évolution depuis 20 ans.
Il n’est pas question de sombrer dans la vantardise, je déteste cela. Mais il faut parfois savoir reconnaître que l’on a certaines forces en plus de ses faiblesses. L’une d’elles, qui me caractérise depuis l’époque de la petite école, est d’être capable d’écrire des textes où la grammaire et l’orthographe sont plus qu’excellentes (merci, maman, d’avoir été si sévère avec moi dans mes leçons et devoirs !).
Depuis des années maintenant, j’utilise un outil de correction d’une efficacité redoutable qui, malgré mes forces linguistiques, réussit à trouver certaines erreurs qui m’ont échappé (surtout lorsque je rédige le soir après une longue journée de travail).
La première fois où j’ai présenté Antidote sur mon blogue, c’était le 5 novembre 2009. Six ans plus tard, jour pour jour, je publie cet autre article pour faire suite au dévoilement de la version 9 du logiciel qui propose, pour la première fois de son histoire, des outils linguistiques dans la langue de Shakespeare.
Antidote, c’est plus qu’un correcteur
Le logiciel Antidote a été conçu par l’entreprise montréalaise Druide Informatique, reconnue aussi pour son logiciel TapTouche. Il a été lancé pour la première fois en novembre 1996. Perçu et utilisé par plusieurs (comme moi) d’abord comme correcteur orthographique et grammatical, Antidote s’est toujours démarqué de la concurrence par ses outils linguistiques complémentaires.
Outre la possibilité de corriger des textes, Antidote propose aussi des dictionnaires (définitions, synonymes, antonymes, cooccurrences, conjugaison, citations et autres) et guides qui se veulent d’être une aide précieuse à la rédaction. Multiplateforme (il fonctionne sur Windows, Mac, Linux et même les appareils mobiles sous iOS), il s’intègre à de nombreux logiciels comme les applications de Microsoft Office et les navigateurs Web pour être lancé rapidement.
Antidote devient un indispensable quand on est soucieux de proposer à ses lecteurs des textes professionnels exempts de fautes linguistiques.
Une nouvelle version plus puissante et offerte en anglais
Abordons maintenant le point principal de cet article. Le 3 novembre 2015, Druide Informatique a dévoilé la version 9 d’Antidote. Selon l’entreprise, il s’agit de la plus grande évolution de son logiciel. Le développement de cette nouvelle mouture touche à tous ses aspects, autant les dictionnaires et les guides que le correcteur orthographique. Sans donner tous les détails sur les milliers d’ajouts de mots et les nouvelles possibilités de ces outils, je parlerai des trois principales nouveautés.
Un volet de correction du style
Si vos textes, en plus de l’orthographe et de la grammaire, ont souvent d’autres lacunes linguistiques (dans la richesse du vocabulaire par exemple), Antidote 9 aidera davantage à les corriger. Ainsi, il peut repérer visuellement les répétitions, les tournures de phrase lourdes et les faiblesses de vocabulaire. Si un texte contient des dialogues, ils sont maintenant reconnus. Enfin, il est possible de reprendre la correction d’un long document exactement où on l’avait laissée.
Des liens vers le grand dictionnaire terminologique (GDT)
Ce grand dictionnaire reconnu dans la francophonie est une création de l’Office québécois de la langue française. Outre ses dictionnaires intégrés, Antidote propose des liens vers des ressources externes. En voilà une de plus que les Québécois apprécieront particulièrement.
Du français à l’anglais, Antidote reconnaît les deux langues
C’est sûrement la plus grande nouveauté de cette marquante mise à jour. De nombreux utilisateurs d’Antidote avaient exprimé leur désir d’avoir une version anglaise du logiciel. C’est maintenant chose faite. Mais quoi de mieux sinon que d’offrir un seul logiciel pour les deux langues ?
Druide l’a conçu ainsi en proposant la deuxième langue comme un module optionnel à la première. Il lui ajoute le correcteur, les dictionnaires et les guides de l’anglais, de mêmes richesse et qualité que leurs équivalents français. Cette « fusion » entre les deux langues permet, par exemple, de reconnaître dans un texte les parties françaises et anglaises et de proposer la correction qui s’impose pour chacune d’elles.
Un logiciel linguistique qui vaut son prix
Certains rédacteurs, blogueurs ou journalistes (surtout les indépendants) hésiteront peut-être à payer les quelque 130 $ pour télécharger le logiciel. Surtout que dans cette nouvelle édition, il faut débourser des frais supplémentaires si l’on veut acquérir le module pour la deuxième langue. Si l’on met à niveau une ancienne version (française), le coût est de 59 $ et de 99 $ pour avoir aussi l’anglais dans le logiciel.
Je n’ai pas encore fait la mise à jour de mon Antidote, mais cela ne saurait tarder. J’en parlerai évidemment sur mes réseaux sociaux.
Site Web du logiciel Antidote :
http://www.antidote.info/
Communiqué officiel :
https://www.druide.com/nouvelles/antidote-9-un-antidote-vraiment-neuf
4 commentaires
Sur « Antidote 9 : l’outil linguistique francophone par excellence comprend maintenant l’anglais »
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As tu déjà essayé bonpatron par abonnement? ça coûte 25 euros par ans, et ça me satisfait.
@Thierry Non, je n’ai jamais essayé. Il faut dire que Antidote est un produit québécois et que je l’utilise depuis de nombreuses années 🙂
Antidote est essentiel. Qui utilise ce logiciel? C’est ce qui est désolant! Je vais me permettre une évaluation relative, non mesurée, basée sur mes dernières corrections de deux groupes distincts de 45 étudiants à l’université! Donc 90 personnes. 10% ont une excellente maîtrise de la langue française. Maîtrise attendue à l’université. Il y a une dégradation manifeste observée depuis les cinq dernières années. Près de 60% n’ont pas les compétences linguistiques attendues tant au niveau de la syntaxe que de la sémantique. Et je ne parle pas de l’orthographe. À la correction des travaux qui demande souvent une lecture à voix haute ou une relecture…j’ai la certitude que les acquis de base ne sont pas intégrés. Et ça ne semble pas les affecter. Malgré les consignes claires quant à la pondération associée à la la langue française, à l’invitation faite de faire relire leurs travaux, à la suggestion d’utiliser Antidote, etc…la qualité des travaux est de piètre qualité. Il reste un 30% d’étudiants qui offrent une performance correcte. Sans plus. Quelques coquilles, des erreurs syntaxiques, etc…Bref…je suis d’accord: Antidote est surtout utilisé par ceux et celles qui ont déjà une maîtrise plus qu’acceptable!
@Diane merci beaucoup d’avoir pris le temps de nous partager votre expérience en tant qu’enseignante. C’est un sujet pour lequel je me posais d’ailleurs des questions quant à l’utilisateur type qui utilise un logiciel comme Antidote. J’ai souvent l’impression que ce sont des personnes qui ont déjà une certaine base dans la compréhension de la langue française écrite. Très intéressant commentaire !