Les connexions sans fil remplacent de façon avantageuse les anciens réseaux filaires. De nos jours, il n’est plus nécessaire de passer des dizaines de mètres de câbles dans les plafonds et les planchers de la maison pour connecter ses ordinateurs à Internet. Lorsqu’on parle de sans-fil, nous viennent à l’esprit les connectiques Bluetooth et, bien sûr, le Wi-Fi. Toute cette technologie sans fil soulève toutefois un débat de société : l’effet des champs électromagnétiques sur la santé. Heureusement, de nouvelles voies sont envisageables, dont l’une se servirait de la lumière.
Vous avez peut-être entendu parler d’une technologie qui permet de se connecter sans fil à Internet en utilisant le courant électrique de la maison. On l’appelle CPL, ou Courants porteurs en Ligne. Cette technologie n’est pas vraiment nouvelle. Elle est utilisée depuis de nombreuses années dans le domaine industriel et de la domotique. Ce n’est toutefois que depuis le début des années 2000 qu’elle est apparue dans le quotidien du grand public.
La technologie CPL n’est pas très répandue. La plupart d’entre nous, sinon tout le monde utilisons la connexion Wi-Fi d’un routeur pour connecter son ordinateur portable sans fil à Internet. Malheureusement, toutes les ondes radio et les champs électromagnétiques qui nous entourent auraient, selon l’avis de plusieurs spécialistes, d’importantes répercussions sur la santé des gens. Ces ondes nuisibles sont partout autour de nous : le four à micro-ondes sur l’heure du diner, le téléphone cellulaire en arrivant au travail, les ordinateurs portables de la compagnie qui utilisent tout le réseau sans fil de celle-ci.
On nous parle même parfois de certains cancers qui seraient reliés de façon plus ou moins importante aux champs électromagnétiques de notre quotidien. Heureusement, certaines applications sont mises en œuvre par de nombreuses compagnies et organisations pour remédier à la situation.
C’est le cas de l’université de Boston qui a eu l’idée d’étudier une nouvelle technique appelée Smart Lightning. Celle-ci consiste à moduler la lumière émise par des diodes électroluminescentes (mieux connues sous le nom de LED ou DEL) afin de transmettre des informations. Par un certain procédé, on obtiendrait d’infimes fluctuations de lumière invisibles à l’œil nu, mais pouvant être captées par un dispositif installé sur l’ordinateur ou tout autre appareil communiquant. Pour les réseaux sans fil, cette technique pourrait offrir un débit allant jusqu’à 10 mégabits par seconde (votre connexion haute vitesse atteint environ 5 mégabits par seconde).
Les lumières DEL utilisées par cette technique serviraient également à l’éclairage de locaux ou de pièces d’une maison, remplaçant celui déjà présent dans les plafonds actuels. C’est ce que j’appelle joindre l’utile à… l’utile!
Tout ceci n’est qu’au stade de développement et de prototype. L’université de Boston a reçu 8,5 millions de dollars de la part de la NSF (National Science Foundation) pour son projet. Il ne reste plus qu’à attendre de voir si la concrétisation de cette idée aura raison des technologies sans fil actuelles qui sont néfastes pour notre santé.