J’entends parler de plus en plus de technologies alternatives qui se développent plus rapidement que prévu en matière d’alimentation des automobiles. On parle plus particulièrement de l’hydrogène et de l’électricité. Les experts prévoient que des voitures entièrement équipées de l’une de ces technologies seront sur le marché en 2010. Une compagnie japonaise a présenté le prototype d’une nouvelle technologie. Grâce à elle, la voiture de demain pourrait bien être alimentée seulement par l’eau.
Cette technologie baptisée « Water Energy System » est une invention de la compagnie japonaise Genapax. Emmagasinée dans une pile, l’énergie sous forme d’hydrogène est créée simplement à partir de l’air et de l’eau. Cette dernière ressource produit une réaction chimique lorsqu’elle est en contact avec le métal utilisé dans les électrodes de la pile. Aucune émission de CO2 n’est générée. La compagnie a présenté une voiture équipée de son système. Un seul plein d’un litre d’eau permet au véhicule de rouler pendant une heure à une vitesse constante de 80 km/h.
Le système d’alimentation par l’eau n’est qu’au stade de prototype. Il est donc très dispendieux. Le générateur d’énergie coûte en effet deux millions de yens, soit près de 19 000 dollars canadiens. Il est inutile de préciser, comme pour toute technologie, que sa commercialisation en masse fera diminuer ce coût de production.
Les voitures entièrement électriques feront leur arrivée sur le marché en 2010. Mais la commercialisation à grande échelle et en masse ne devrait débuter qu’en 2012. D’ici là, les compagnies pétrolières s’en mettront plein les coffres avec les consommateurs qui n’ont d’autres choix que de se soumettre à cette nouvelle réalité.
Le pétrole est une richesse qui n’est malheureusement pas inépuisable. Bientôt, les nappes souterraines seront vidées de cet or noir. Je suis peut-être devenu paranoïaque, mais pourquoi pensez-vous que le prix du pétrole a connu une hausse aussi grande et rapide depuis deux ans? La pénurie imminente de la richesse en est pour quelque chose.
Même si la quantité d’eau utilisée dans la technologie développée par Genapax est minime, j’espère au moins qu’elle proviendra de sources non potables. Car, remplacer une richesse par une autre qui est en voie d’être aussi rare que la première, ce n’est pas pour moi une innovation, mais bien un nouveau problème de société.